
D’un montant de 1.9 million d’euros, il s’agit du premier chantier massif de réfection des berges du canal du Rhône à Sète issu du programme d’investissements porté par l’État (via son opérateur VNF (Voies navigables de France) et la Région Occitanie dans le cadre du Contrat de plan interrégional Rhône-Saône 2021-2027.
Ces travaux d’urgence, soutenus par l’Union européenne à hauteur de 1.5 million d’euros (fonds FEDER), ont été conduits par VNF de mars à novembre 2024 avec une attention toute particulière pour préserver les enjeux écologiques et paysagers du grand ensemble lagunaire palavasien.

Le chantier a consisté en la réalisation d’un double rideau tiranté en tunage bois. Cette technique, la plus respectueuse de l’environnement, consiste à ficher à intervalle régulier deux rangées de pieux en chêne non traités de 4 mètres, et à fixer des planches à l'arrière de ces pieux. Afin de reconstituer la berge érodée, l'espace entre les rideaux de bois est enfin comblé avec des sédiments de dragage stockés dans un casier voisin, dans une démarche de valorisation.

En raison du caractère particulièrement sensible du site d’un point de vue patrimonial et environnemental, le canal traversant les étangs de l’Arnel et du Prévost (zone Natura 2000), les interventions ont été planifiées pour éviter les impacts sur la nidification des oiseaux et mettra en œuvre des mesures anti-pollution et de protection contre les matières en suspension.
Le chantier de l’Arnel est la première réalisation d’importance du vaste programme d’investissement de 60 millions en faveur du canal du Rhône à Sète.
Dans le cadre du CPIER Rhône-Saône 2021-2027, l’Etat (via son opérateur VNF) et la Région Occitanie mobilisent chacun 25 millions €, auxquels s’ajoutent la subvention FEDER instruite par la Région Auvergne-Rhône-Alpes, autorité de gestion.
Un financement total de 8 millions d’euros est également attendu de la part des Départements, des Agglomérations, communauté de communes et métropoles traversées par le canal.
D’importantes opérations de restauration de berges, de dragage et de gestion des sédiments extraits sont en effet nécessaires pour garantir le passage de bateaux de fret et la liaison avec le port de Sète (1.200 tonnes actuellement, et de 1.500 à 1.800 tonnes à terme selon les bateaux) ainsi que le développement du tourisme fluvial et fluvestre (sur les berges), des loisirs et des mobilités douces.